Test par Mario (2009)

Après la claque subie un an plus tôt avec la sortie de Donkey Kong Country, Rareware remet ça avec l’intention de faire encore plus fort ! Le projet peut paraître démesuré au vu de la qualité exceptionnelle de son premier jeu. Il en devient insensé quand on apprend que Donkey Kong, LA superstar de l’année grâce aux ventes de son premier épisode, est absent de l’aventure pour cause de kidnapping par les Kremlings, qui cumulent décidément les mauvais coups. Le pari pouvait sembler fou, et pourtant, Rare l’a fait!

 

Quand on le regarde a priori, Donkey Kong Country 2 - Diddy's Kong Quest est un vilain piège à but lucratif. Les ingrédients du premier opus sont réunis (tonneaux, bananes éparpillées tout au long des niveaux, passages chez Funky pour passer d’un monde à un autre), mais le personnage principal est cette fois Diddy, assisté de sa copine Dixie, dont la charmante queue-de-cheval blonde ressemble à s’y méprendre à une banane (bonjour le look, je ne sais pas pour vous mais une copine comme ça, je lui demanderais de se coiffer autrement…). Par contre, contrairement à DKC, les deux personnages que l’on peut incarner à tour de rôle ont vraiment des capacités différentes. Dixie utilise sa longue chevelure pour planer dans les airs et atteindre des lieux difficiles d’accès, ce que Diddy ne peut pas faire ; mais en échange, il court plus vite et saute plus loin grâce à son système de "roue".

Comme je l’expliquais plus haut, le roi des gorilles a donc été enlevé par ce fourbe de King K. Rool, le chef des Kremlings. Et ce gros glouton n’exige rien d’autre que l’intégralité de la réserve de bananes des Kong en guise de rançon. L’intrigue reste donc assez amusante, et s’inscrit très bien dans l’ambiance générale du jeu, qui est tout aussi plaisant que le premier de ce côté-là. Il faut dire que les éléments qui ont fait le succès de DKC ont été quasiment tous conservés.

Et pourtant, bien qu’il semble n’être à première vue qu’une copie de son prédécesseur, Diddy’s Kong Quest affirme très rapidement sa supériorité. Les niveaux, bien qu’aussi nombreux, sont encore plus longs et largement plus intéressants. L’alternance entre les passages « terrestres » et aquatiques est cette fois une réalité, qui est de surcroît parfaitement modélisée grâce à des effets de lumière encore plus forts que dans DKC premier du nom (on se pince pour le croire, mais c’est pourtant vrai!).

 

La bande son est une nouvelle fois d’excellente qualité, et même si les thèmes resteront moins dans les annales que ceux du premier DKC, ils n’en demeurent pas moins très accrocheurs. Les mélodies composées pour les Donkey Kong Country sont décidément assez extraordinaires. Et sur le plan des graphismes, c’est carrément plus beau que dans le premier épisode, avec des animations en 3D encore mieux rendues ! Quant aux divers effets comme la pluie, la brume, les éclairs, ils laissent le joueur totalement sans voix. Dieu que c’est beau !!

Et dans tout ça, qu’en est-il de la longévité de ce soft ? Eh bien ma foi, il est bien plus intéressant que DKC, car pour terminer le jeu dans sa totalité (vous noterez que je n’ai pas dit « à 100% »), il va vraiment falloir vous accrocher, car trouver les 75 pièces Kremling du jeu ainsi que les 40 pièces DK (une par niveau) ne sera pas de tout repos, certaines étant à la limite de l’introuvable. Débordant d’action, ce jeu nous propose également de véritables casse-têtes, et le suspense est garanti : plusieurs fois, vous croirez l’avoir terminé et ne serez en fait pas au bout de vos surprises!

… c’est donc que c’est parfait? Je serais tenté de répondre par l’affirmative. Donkey Kong Country 2 est un jeu totalement irréprochable. Il ne souffre d’aucun défaut dans les graphismes ou la musique, l’ambiance est parfaitement desservie par des animations d’une qualité optimale, la difficulté est progressive et son niveau très élevé par moments permet de créer un vrai challenge qui rend le jeu vraiment délicat à terminer dans son intégralité. Et une fois qu’on l’a fini, allez donc tenter la quête ultime du pourcentage maximal dans un laps de temps minimal. Vous réaliserez à quel point ce jeu peut continuer à offrir de grandes possibilités même quand on en a fait le tour (ce qui n’est pas chose aisée).

 

Présentation : => premier point totalement positif de ce jeu, on peut vraiment tout lui envier. Les cartes des niveaux sont des modèles du genre tout comme les passages dans les scènes du genre sauvegarde ou bonus stage.

Graphisme et design : => qu’il est tentant de mettre 7/6...

Animation : => Silicon Graphics rules the world !!

Musiques et bruitages : => Donkey Kong Country 2, album de l’année 1995 ! Enfin, derrière Oasis, Slash’s Snakepit, Garbage, Alice In Chains, Sonic Youth, Alanis Morissette, Massive Attack et Portishead quand même... Du côté des bruitages, la perfection absolue est atteinte. Du point de vue sonore, DKC2 est une bombe absolue, je vous le jure !

Durée de vie : => non contents de nous proposer une quête déjà plus longue ainsi que des bonus très délicats à récupérer pour terminer le jeu dans sa totalité, les programmeurs ont poussé le vice jusqu’à faire payer les sauvegardes grâce à des pièces de monnaie pas toujours évidentes à aller chercher. Il est très difficile de créer un jeu de plate-forme que l’on a autant envie de refaire...

Jouabilité : => identique à celle du premier épisode, donc parfait.

Intérêt : => Que voulez-vous que je vous dise d’autre, si ce n’est que pour l’une des rares fois de l’histoire vidéoludique, un jeu réalise toutes les attentes à son sujet ? Diddy’s Kong Quest est un chef-d’œuvre, une perle rare que vous devez impérativement avoir. Aucun superlatif n’est assez puissant pour décrire les émotions qu’un jeu pareil procure. Et quand on y joue en 60 Hz et en plein écran, c’est le nirvana absolu. J’étais bien résolu à ne plus jamais gratifier un jeu de la note maximale mais là, je ne pouvais vraiment pas faire autrement.