Développeur : Enix
Genre : RPG
Taille cartouche : 32 Mbits
Date de sortie : 9/12/1995
Un peu de culture
La série des Dragon Quest (Dragon Warrior en US) est
un phénomène au Japon. A chaque sortie, le jeu se vend comme des
petits pains. Il se vend à un tel point, qu’il arrive à
dépasser les ventes d’un Final Fantasy. Malgré des graphismes
laids et une présentation légère, les Dragon Quest se rattrapent
par des scénarios à en faire blanchir Square. Avec un triangle
magique composé de l’axe Akira Toriyama responsable du character
design, de Koichi Sugiyama pour la bande son et de Yuji Horii pour le scénario.
Dragon Quest 6 sort fin 95, et là je dois dire que Enix s’est surpassé
sur tous les points (mis a part les bruitages). Graphiquement on n'avait jamais
vu plus beau dans un Dragon Quest à l’époque. Les décors
sont fins et remplis de détails et les personnages ainsi que les monstres
faits par Akira Toriyama sont toujours aussi beaux. L’animation a été
aussi améliorée, une grande première dans ce volet, c’est
que maintenant les monstres sont enfin animés. On peut les voir bouger
quand ils vous envoient un coups ou un sort. La musique quand à elle
est comme d’habitude une réussite, chaque musique vous fait plonger
dans l’ambiance du jeu. Le seul point noir que je pourrais qualifier de
lamentable sont les bruitages. Bon durant l’intro là je dis pas,
y’en une ou deux qui sont superbes (les cris du dragon et les coups de
tonnerre sont bien rendus) mais une fois dans le jeu, elles sont affreuses.
Vous devrez parler souvent avec les villageois |
L e dernier donjon du jeu |
L’histoire
Le scénario du début est très classique, un démon nommé « Mudo » veut s’emparer du monde pour y faire régner la peur et la souffrance. Lors d’un rêve, le héros, Hassan et Mireille (deux autres membres de votre groupe) partent vers le château de Mudo pour le vaincre, mais quelque-chose va se passer. En effet, une fois qu’ils arrivent dans la salle du trône, une brume épaisse les aveugles et Mudo apparaît et fait disparaître les 3 membres un par un… Puis le héros se réveille et se dit rassuré, que ce n’était qu’un cauchemar mais il a comme un mauvais pressentiment. Lorsqu’une fête religieuse se fait dans son village, une étrange femme apparaît et lui dit que les forces du mal sont revenus pour envahir le monde, et qu’il est le seul à pouvoir les arrêter. C’est alors que l’aventure commence. Au cours du jeu, vous rencontrerez 5 équipiers qui viendront vous aider dans votre quête. Hassan qui est un lutteur né, est l’homme fort de la bande, il utilise son corps comme une arme ; Mireille est une jeune fille mystérieuse qui est apprentie d’une diseuse de bonne aventure ; Chamoro (qui est le plus jeune de l’équipe) est un prêtre de la ville de Gent qui est en formation pour apprendre les sorts de guérison ; Barbara est une fille munie d’un fouet dont on ne connaît pas grand chose au début et Terry, un guerrier solitaire, qui recherche l’épée légendaire la plus forte du monde. Il est possible que vous puissiez recruter dans votre groupe des persos cachés ou des monstres comme Amos, Drango, … mais pour cela vous devrez faire les quêtes annexes.
T ous les menus d’options sont en jap |
Vous pourrez utiliser des moyens de transport |
Le jeu
Le scénario tout au long du jeu est riche en rebondissement
et durant votre quête, vous pourrez utiliser des moyens de transport comme
le bateau, le tapis volant, le lit volant (Heee oui vous avez bien lu), et à
la fin du jeu, vous pourrez avoir « pégase » qui
vous permettra d’aller partout sur la carte du monde. Tiens justement
à propos de la carte, vous en aurez pas une mais deux., car le monde
de Dragon Quest 6 est divisé en 2 mondes parallèles (le monde
réel et le monde des illusions que vous devrez alterner durant votre
aventure) qui se ressemblent presque mais dans lesquel les lieux ne sont plus
tout à fait à la même place. Ce qui augmente encore plus
la durée de vie mais aussi la difficulté du jeu. Surtout pour
ceux qui n’auront pas une bonne notion en japonais et c’est bien
là le problème car tous les menus sont en jap, et donc vous n’êtes
même pas aidés par une seule icône pour comme par exemple :
voir tel objet, tel arme, voir le statut des persos, … Et comme si la
difficulté n’étais pas encore assez, la linéarité
du jeu est inexistante. Arf !!! Galère, galère !!!
Dragon Quest 6 n’a plus le cycle jour/nuit (comme pour le 3 et le 5) mais
par contre, vous avez des mini-jeux que vous pourrez faire comme le casino ou
encore la recherche des médailles que vous pourrez trouver un peu partout
dans le jeu (ex : dans les pots, ou coffres,…), une fois que vous
avez une bonne quantité de ces médailles, vous pouvez alors gagner
des items rares, sinon vous avez en mini-jeux, l’arène des slimes
et bien d’autres choses encore.
I l y a pleins de lieux à découvrir |
Les décors de combats sont enfin dignes d’une SFC |
Pour ce qui est du système de combat, il n'a pas changé depuis le début de la série. Les combats sont toujours aussi différents qu'un Final Fantasy ou même qu'un Tales of Phantasia mais restent quand même dans le même concept. On se bat face aux ennemis sans voir ses personnages en choisissant les menus d'options proposés (attaque, magie, fuir,..) pour passer à l'action. Reste les graphismes (décors mieux réalisés et en plein écran) et l'animation des monstres qui ont évolué. Les menus d'options lors des combats ne sont pas compliqués. Mais bon, rien de bien alarmant si vous êtes connaisseur en rpg.
La grande surprise dans ce volet est sans aucun doute le retour
du système de job (un peu comme Final Fantasy 5). Ce n’est pas
une innovation en plus, puisque ce système était déjà
présent dans Dragon Quest 3, mais sa fait plaisir de les revoir. Ce système
vous permet de gagner des sorts ou des coups spéciaux. A chaque fois
que vous changez de métier, le statut des personnages changera aussi
en fonction du métier que vous aurez choisi pour lui (ex : un chevalier
aura plus de HP tandis qu’un magicien aura plus de MP,…). Pour gagner
en levels (8 est le maximum) avec vos jobs, vous devrez faire beaucoup de combats
car c’est le nombre de bataille que vous ferez qui compte et non pas les
points gagnés en fin de combats comme les « EXP ».
Au début du jeu, vous ne pourrez pas utiliser direct les jobs. Vous devez
attendre jusqu’au château du Dahma Shrine car c’est le seul
endroit dans le jeu que vous pourrez changer de job. Plus tard, il vous sera
possible de combiner certains job pour que vous en ayez d’autres bien
supérieurs.
Verdict
Présentation () :
l’écran titre est vraiment superbe. Cependant, l’intro du
jeu est courtes et reste dans le domaine du classique.
Graphisme () :
un énorme progrès par rapport aux précédents
volets de la série. Les décors sont réussis surtout ceux
des combats qui sont enfin agréables à regarder.
Animation () :
Lors des combats, les effets de magies sont plutôt décevants, par
contre cette fois-ci les monstres sont animés. A part ça le jeu
est rapide et fluide et le mode 7 est bien géré.
Musiques () :
elles sont fabuleuses !!! De ce côté-la on est bien servi.
Chaque musique composée par Koichi Sugiyama est agréable à
écouter.
Bruitages () : vraiment
médiocre ! D’ailleurs, les bruitages n’ont pas changé
depuis la Famicom.
Durée de vie () :
Vous en aurez pour un bon bout de temps avant de voir la fin. Rajoutez à
cela les quêtes annexes et les mini-jeux et vous obtenez un des rpg les
plus longs à finir sur Super Famicom.
Jouabilité
() : pour ce genre de jeu, la notion en japonais est
INDISPENSABLE. Car déjà les menus d’options ne sont pas
représentés avec des icônes pour vous aidez à changer
vos armes, armures,… De plus le jeu n’est pas linéaire et
certaines énigmes sont assez tordues.
Intérêt () : Dragon
Quest 6 est pour moi le meilleur de la série. Il est vraiment captivant
et en plus les innovations sont nombreuses. Dommage que le jeu ne soit jamais
sorti en US, car son scénario est vraiment intéressant et que
le problème de la notion de la langue vous bloquera plus d’une
fois. Mais bon, malgré ces petits défauts, Dragon Quest 6 reste
néanmoins un must qui vous fera passer un très bon moment.